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« Mener des analyses de cause à effet sur des informations commerciales, opérationnelles, scientifiques, technologiques ou autres, d'une manière systématique et méthodique (étape par étape). Cela signifie cerner les questions clés, tester les hypothèses, diagnostiquer les problèmes et repérer les possibilités, faire de bonnes déductions à partir des informations disponibles et tirer des conclusions logiques. Cela demande d'appliquer des compétences par déduction à des problèmes, souvent d'une manière linéaire (c.-à-d., tirer des conclusions en se fondant sur des faits que l'on connaissait déjà). » Conseil national de recherches du Canada

1er terrain d'analyse (Andréanne Poirier)

 

Dès le début de mon stage, j’ai remarqué que les élèves de ma classe étaient habitués à travailler avec un cahier et à chercher le « truc » à appliquer dans toutes les situations pour résoudre les problèmes, et ce, peu importe qu’ils comprennent cedit truc ou non. En mathématiques, particulièrement, ils cherchaient à trouver la réponse à tout prix. Lors de l’analyse du nombre du jour, par exemple, les élèves apprenaient par cœur que l’encadré de droite demandait une réponse en particulier tandis que celui de gauche en demandait une autre, et ce, sans égard à la question qui était réellement posée. De plus, dès que la même question était posée dans un autre contexte, les élèves perdaient tous leurs repères et n’étaient plus à même d’y répondre correctement. Ils n'entraient pas en situation de résolution de problèmes de manière active.

 

Pour analyser ce problème plus en profondeur, j’ai tout d’abord fait passer un test diagnostique  à mes élèves vers la fin septembre pour voir comment ils réagissaient face à des problèmes impossibles, relatifs à la vie réelle (problème dont la formulation sous-entend un calcul qui va à l’encontre de la logique de la vie courante) ou avec des données superflues ou manquantes. Le tableau d'analyse suivant démontre bien les difficultés de mes élèves d'utiliser leur pensée critique en résolution de problèmes. 

Qu'est-ce que la pensée analytique?

2e terrain d'analyse (Laurence Bissonnet, Judith Villemaire-Côté)

 

Nos stages avaient lieu dans deux classes (de 5e et 6e année) qui fonctionnaient en décloisonnement complet. Les élèves travaillaient souvent en équipe mixte (5e-6e) de cycle et les enseignants avaient la possibilité de faire du co-enseignement, créant ainsi un milieu culturel riche. En procédant de cette façon, les enseignants connaissaient déjà bien les élèves de 6e en début d'année, puisqu'ils avaient été dans leur classe l'année précédente. Ils étaient donc en mesure de cibler leurs difficultés et leurs besoins plus aisément.

 

En discutant avec nos enseignants associés et en observant nos deux groupes, nous avons rapidement réalisé que plusieurs besoins étaient criants. Tout d’abord, les élèves avaient tous grand besoin d’obtenir réussite, fierté et estime de soi. De plus, il était nécessaire pour nous et les enseignants de parvenir à surpasser les difficultés marquées en résolution de problème pour pouvoir permettre aux élèves de mieux se positionner en mathématique. En effet, les examens de mathématique démontraient une disparité importante entre la capacité des élèves à répondre à une question simple et leur capacité à résoudre un problème plus complexe. Les principales difficultés nous ont tout de suite parues venir de l’incapacité des élèves à réfléchir par eux-mêmes, afin d’évaluer plusieurs solutions possibles, de cibler les informations pertinentes, d’organiser leurs idées et d’élaborer une liste d’étapes. Pour leur venir en aide dans l’acquisition des réflexes d’organisation nécessaire à la résolution de problème, nous avons cru bon de travailler avec eux en suivant le format d’une démarche scientifique rigoureuse.

 

Nous avons aussi noté chez nos élèves un besoin d’autonomie, dû, d’une part à leur âge et à leur entrée imminente au secondaire, et d’autre part à leur milieu de vie. Nous avons donc choisi un projet qui mettait de l’avant le développement de la débrouillardise et l’augmentation du niveau d’autonomie de chacun en permettant aux élèves de toujours chercher leurs propres solutions aux problèmes présentés. Ce sont ces besoins qui nous ont poussées à nous pencher davantage sur la pensée analytique, la pensée critique et la résolution de problèmes en tout genre.

© 2017 par Laurence Bissonnet, Andréanne Poirier et Judith Villemaire-Côté. 

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